La designer graphique Charlotte Regnier alias Saravá est venue nous présenter les risographies qu’elle a consacrées à Sète, sa ville natale, ainsi qu’au Brésil, son pays d’adoption, où elle a vécu dix ans, dans un petit village de pêcheurs. Petite, elle dessinait un monde imaginaire dans sa chambre. Elle fait ses études à Paris, à l’Ecole
Supérieure des Arts Graphiques et poursuit par une formation d’infographie et une école d’arts appliqués “IntuitLab”. A la suite, elle travaillera 5 ans dans le packaging de luxe. Charlotte remporte deux concours, dont un pentawards de design. De retour à Sète, elle travaille pour « Team Créatif Brésil » puis elle part pour le Brésil en 2012 et fini par s’installer à Sao Miguel en 2013. Elle y restera 10 ans, c’est là-bas que naît sa fille. De retour à Sète pendant le Covid, elle s’investit dans la communauté culturelle sétoise et passe du temps en concert, spécialement au Théâtre de la Mer. Pour occuper sa fille, elle se met à fabriquer des carnets de coloriage où apparaissent déjà ces visages avec des coiffes de carnaval et ces typographies inspirées des graffitis du mouvement Pixaçao. Elle les décline à l’infini, c’est devenu sa marque de fabrique. En 2022, elle rencontre au TDM Céline Bril alias Queen Cel Music, c’est le début d’une belle histoire d’amitié et de collaboration, Céline est devenue depuis son agent. Très productive, Charlotte crée de nombreux graphismes pour Céline et un an plus tard, poussée par son ami Culkeen, elle commence à coller ses dessins dans les rues de Sète, sous le nom de “Saravá”. Elle ne cessera plus et elle développe de nombreuses créations inspirées de la ville de Sète et de la culture brésilienne. Sa rencontre avec David Soleilhet, graphiste et imprimeur (“Les Petites Choses Vives” visible rue Paul Valéry) sera décisive en termes d’évolution de ses créations. Elle poursuit également ses missions en communication, avec notamment son rôle de community manager pour Jazz à Sète. En alliant sa passion pour le graphisme et son amour de la musique, Saravá s’épanouit et déborde d’idées. Ses rencontres avec de nombreux chanteurs et musiciens l’inspirent et elle leur propose son regard si singulier pour les aider à créer leur identité graphique. Le mot “Saravá”, qu’elle a adopté comme nom d’artiste, est issu du candomblé, mélange de diverses influences spirituelles, pratiqué par les esclaves en Amérique latine pour lutter contre la domination des blancs. Il est utilisé aujourd’hui à la fin d’une phrase comme une salutation à la vie. C’est surtout le film documentaire de Pierre Barouh à la rencontre des plus grands chanteurs compositeurs de la Samba et de la Bossa nova. Elle nous fait écouter “Samba da Bençao”, chanson écrite et composée par Vinicius de Moraes et Baden Powell. Saravá expose au BAZR festival du 6 au 8 décembre. Elle y propose de nombreuses créations pour petits et grands : stickers, affiches, badges, calendriers, carnets, risographies et même des vêtements. Elle a créé des décors de Noël pour quatre vitrines au centre-ville de Sète, à voir jusqu’à la fin de l’année. A venir en 2025, un site internet, une boutique en ligne et de nouvelles créations !
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